La rencontre [Anya et Rose]

Je n'avais même pas été voir ma cabine. J'avais tellement entendu parler de cette salle de sport moderne que je m'y étais précipité. Et je dois dire que je n'étais pas déçue. Hélas, j'étais la seule femme dans cette salle et je me sentais un peu seule. J'aurais voulue mettre mon pantalon d'équitation car c'était plus pratique mais je risquais d'en choqué plus d'un. Laissant tomber la partie de moi révolutionnaire, j'avais obté pour une robe lavande brodée de petits cristaux sur le bustier: qui n'étais bien sûr pas pratique pour faire du sport! Je commençais par essayer de monter à la corde sans noeuds. Je sais que c'était difficile mais je voulais réussir, je m'étais fixé un objectif. Tous les hommes me regardaient, peut-être légérement choqués de la vision de mes jupons (en soie donc je n'avais aucune honte) ou ricannant en se disant qu'une femme ne pouvait pas réussir. Mais ils se trompaient et j'allais bien leur prouver. C'était bon, j'avais réussi à atteindre mon objectif. Je egardais en bas et je découvris que j'étais beaucoup plus en hauteur que je ne pensais. Un autre problème se forma: comment descendre? Je me glissai légèrement sur la corde mais mon talon se prit dans la corde, je lachai tout et m'écroula sur le sol.

La chute se passa tellement vite que je ne sentis rien sur le coup. Une jeune femme alla s'asseoir à côté de moi, me pris la main et me demanda comment je me prénommais.
"Je me nomme Anya, Anya Amasova."
Je me sentis rougir. J'avais un peu honte. j'aurais dû faire plus attention à la place de faire la "gamine". Je me promis de me montrer impeccable pendant le reste de la croisière. Je regardai plus attentivement Rose. Je me trompais peut-être mais je trouvais que l'on avait déjà des points communs. Sa tresse négligée était tout-à-fait mon style et cette tendance à mettre sa taille en valeur me ressemblait encore plus! Je lui souris et me releva. Tout en me redressant, je vis que ma toilette était abîmée.
*Je la donnerais au enfants d'une ruelle pauvre, il pourrons sûrement en tirer un bon prix en y fesant quelques retouches.*
Je remerciai chaleureusement Rose et alla m'asseoir sur un banc pour voir de plus près si il y avait d'autres dégats.

Rose fut très gentille de m'accompagner. Elle paraissait vraiment me comprendre, ce qui m'enchantait. Puis elle me posa une question qui me metta mal à l'aise. Je dissimulai bien sûr ce gène puis une série de question se succédèrent dans ma tête. Devais-je lui raconter mon passé? Devais-lui dire un mensonge? Lui raconter une part de vérité? Je n'en savais rien. Je décidai de ne pas tout de suite lui raconter mon passé et de lui dire les deux autres vérités.
"J'espère que cela ne va pas vous paraître choquant mais je veux me battre pour que les femmes obtiennent le droit de vote. Je suis aussi styliste de mode et j'aimerais beaucoup montrer mes créations à des professionnels. Mes dessins sont regroupés dans un carnet et c'est sûrement la chose la plus importante pour moi. J'ai donc tr... deux raisons de ma venue en Amérique."
J'avais parlé vite et sèchement. J'espèrais que Rose n'est pas senti cette gène mais cette jeune femme semblait brillait d'intelligence. Peut-être avait-elle déjà compris?

Je fus heureuse de rencontrer une femme qui aimait l'art. C'était de plus en plus rare. Je lui répondis franchement.
"Oui, j'aime enormement l'art. J'aime beaucoup Les danseuses de Degas et les chefs d'oeuvre de Picasso. Certains trouvent ses tableaux farfelus mais moi j'y trouve un réel intérêt. Et vous, aimez-vous Picasso? Pour mes dessins vous pourrez bien lsûr es voir!"
Tout en disant cela, je sûs tout de suite que je devrais ne pas lui montrer mes tenues "liberant la femme" car Rose n'avait pas l'air de partager mes opinions. Je ne lui montrerais que mes créations "basiques" comme je dirais. Je sortis alors mon carnet et commença à lui montrer. Mes tenues étaient bien sûr originales tout en respectant les "codes de la femme".

"Monsieur Monnet est vraiment un artiste de talent. Vous avez raison, ses reflets sont vraiment fantastique."
Elle parut aimer mes dessins ainsi que mes tenues, ce qui me fit très plaisir. Je n'étais pas habituée à autant de compliments. Elle voulut voir mes autres dessins. Elle n'avait pas l'air d'être pour la libération des femmes. Mais je ne pouvais pas lui cacher.
"Etes-vous sûre de vouloir les voir? Ce sont, comment, dire, des tenues assez "libres" que je fais juste pour mon interet personnel."
J'espèrais qu'elle réponde qu'elle ne préférait pas voir mais elle paraissait curieuse.

Dans mon fond intérieur, je savais que je ne devais pas lui montrer mais la petite partie diabolique de moi-même prit ma main et fit sortir un à un les croquis. Le premier dessin était une tenue-pantalon d'inspiration orientale: son bustier ressemblait fort à celui de nos tenues habituelles, dans les turquoise et vert, la broderie ressemblait à des plumes de paon. Quant au pantalon, c'était une sorte de culotte bouffante turquoise en soie et mousseline qui arrivait à la cheville. Accompagnée de cette tenue, une tiare en saphir illuminait le tout.
"C'est ma création préférée, je l'ai d'ailleurs faite reproduire mais comme vous pouvez vous en doutez, je ne la porte pas très souvent."Les croquis qui se succèdèrent étaient des robes sans corsets sobres, sans trop de couleurs vives et de dentelles.
"Je m'inspire énormément de Gabrielle Chanel. J'ai beaucoup d'admiration envers elle. Je l'ai rencontrée pendant mon déplacement à Paris. Elle n'est hélas pas très connue. La connaissez-vous?"